Pourquoi je me suis installée à Lyon : fin d'études, projet professionnel, l'update de cette
Parce que j’ai encore beaucoup de questions à ce sujet, aujourd’hui j’ai décidé de vous rédiger un article « résumé » du pourquoi du comment je suis partie à Lyon en cette fin d’été.
Pour y voir plus clair, et car je pense que l’article sera plutôt long, je vais le couper en plusieurs parties, toutes en lien les unes des autres mais avec bien évidemment des thématiques clés. J’espère dès lors que ce post vous aidera peut être à trouver des pistes post études ou en tout cas à y voir un peu plus clair et à relativiser si vous êtes dans une période de transition. Pour le vocabulaire un peu complexe je vous ferai une note en bas de page avec un lexique.
Bonne lecture !
I/ Mes études de droit
L’origine de l’attrait
Vous le savez peut être ou non mais j’ai effectué un parcours juridique post bac. Pour situer dans le contexte, au lycée, j’avais fait une filière Littéraire à partir de la première avec une option intitulée « droit et grands enjeux du monde contemporain » que j’ai préférée à l’option « histoire de l’art ». Non pas que je n’aimais pas l’art, bien au contraire, toutes mes passions (photographie, dessin, mode…) sont en lien avec cette matière, cependant le monde du droit m’avait toujours attiré, depuis le collège à vrai dire, et l’opportunité de pouvoir aborder cette entité sociétale me semblait trop belle pour passer à côté. J’ai donc eu cette option pendant 2 ans jusqu’au BAC pour laquelle j’ai préparé un dossier sur la légitime défense.
Tout d’abord cette matière m’a conquise pour sa diversité, sa proximité avec les évolutions sociales de notre monde, et son ampleur : le DROIT EST PARTOUT. Ensuite, car j’ai excellé dans cette classe avec, en toute modestie (j’ai été bonne élève mais pas non plus à majorer en règle général au lycée) un 20/20 de moyenne. J’étais passionnée par ma professeur et ses cours.
La révélation
Qui dit option au lycée dit aussi avantages et découvertes en dehors de l’établissement. Si mes camarades en histoire de l’art avaient régulièrement l’opportunité de se rendre au Musée pour y étudier des œuvres, nous avons eu la chance de nous rendre à 2 reprises au sein de Tribunaux : l’ancien Palais de Justice de Pairs, et le Tribunal d’Evry.
C’est lors de notre visite au Palais de Justice qu’une réelle révélation a eu lieu pour moi. Nous avons pu assister à des audiences pénales. De petites affaires correctionnelles (pas de gros délits, ni aucun crime bien sûr puisque que je le rappelle il n’est pas possible de voir une audience aux ASSISES*) principalement en lien avec des vols, des histoires de bagarres de rue, etc. Au moment où deux avocats plaidaient* (pour une affaire de violence de rue en soirée où des individus avaient agressés il me semble, un couple en leur donnant des coups de bouteilles…) qu’un troisième avocat est arrivé et à fait littéralement chavirer mon cœur…. Son éloquence était parfaite, il était archi impliqué dans son cas, et défendait à merveille ses clients (le couple normalement), et c’est en le voyant que je me suis dit : « Je serai avocate pénaliste ».
La recherche de Faculté
Bon, on ne va pas se mentir, la terminale c’est une année bien stressante, entre les révisions pour le BAC qui souvent commencent « rapidement » si on est plus ou moins sérieux, et les postulations en Fac, on n’a pas le temps de s’ennuyer. Et on en chie disons-le. Je me suis rendue avec des amis au salon de l’étudiant, j’ai fait les journées portes ouvertes de plusieurs universités : Evry, Descartes, Sorbonne, Université Paris Sud… J’ai postulé au total pour cette formation, souvent accompagnée de DU* en langues. Mais mon 1er choix s’est vite rendu pour la Faculté Jean Monnet qui se trouve à Sceaux et qui est une ancienne succursale d’ASSAS (avant les années 70) et reste, même si vous ne la connaissez pas, une fac qui se veut d’excellence. C’est un UFR* de l’Université Paris Sud, ou maintenant communément appelée Paris Saclay.
Ce qui m’a poussé à choisir cet établissement, c’est parce qu’il proposait un DU en langues et civilisation Anglais-Chinois (oui oui j’ai fait du Chinois pendant 4 ans, et j’ai presque tout oublié). Et notamment parce que certains de mes amis, et surtout ma meilleure amie, s’y rendaient.
Le commencement et l’effondrement d’un monde
A la fac… on s’imagine déjà rire et sympathiser sur de grandes pelouses vertes, à la façon américaine que l’on nous pompe dans chaque film. Bien sûr, ça ne s’est pas passé comme ça. Je peux vous dire que je me suis prise une bonne claque digne de ce nom.
Il était une fois une jeune fille innocente, perdue au milieu d’un amphithéâtre rempli de plus de 500 élèves et qui s’est vite rendue compte qu’elle était noyée dans cette masse de gens qui ne représenteront en licence qu’un chiffre étudiant pour leurs professeurs.
Mon 1er vrai jour, je vous passe la pré-rentrée, je suis arrivée en retard au 1er cours qui était Histoire du Droit des Institutions (HDI pour les intimes). De 5 minutes mais bon, ça la fout mal. Dieu merci je n’étais pas la seule. Pour trouver une place ça a été Tetris. J’ai dû me faufiler pratiquement au 1er rang en dérangeant bien évidemment pas mal de personnes. Mais j’ai eu la chance de tout de suite bien m’entendre avec l’une des filles qui se trouvait à côté de moi. C’est ainsi que ma première rencontre Fac s’est déroulée. C’est finalement au bout de 2 jours qu’un petit groupe de 4 s’est formé. Le bonheur de trouver tout de suite des amies avec qui on peut manger et papoter entre les pauses d’amphi. Parce que manger seul à la Fac croyez-moi c’est une angoisse pour tout le monde…
Ma claque n’a pas commencé tout de suite cependant. J’aurais dû me méfier, car les profs passaient chaque début de cours (tous les 1ers cours de CHAQUE matière) à nous rabattre « regarder bien les deux personnes qui vous entourent, sur vous 3, un seul passera en Licence 2 ». Un peu de la même manière que Denis Brogniart dit dans Koh Lanta « et à la fin il n’en restera QU’UN ! ». Le message était clair, cette première année serait une course d’endurance intense.
Si mes majeures* m’ont pour la plupart passionnées, les mineures m’ont quant à elles… et bien… pas toutes convaincues. Une nette différence s’est faite entre matières de Droit Privé* et matières de Droit Public* car j’étais « meilleure » pour les 1ères. J’ai tout de même vite compris que je n’excellais pas en Droit et qu’il allait falloir bosser car toutes mes facilités scolaires jusqu’à maintenant ne se sont pas manifestée en études supérieures.
Mais… ba la Fac c’est aussi une nouvelle étape de sa vie, celle où on a souvent envie de se trouver, donc de sortir, voir du monde, profiter, et vivre les « meilleures années de sa vie ». Les associations étudiantes nous aident bien pour ça contrairement au reste. Et les soirées étudiantes pleuvent au début toutes les 2 semaines en moyenne. Mes 1ères soirées n’étaient pas des soirées soft au bar (ça ça vient un peu après avec l’âge) mais belles et bien des soirées en boite jusqu’à 5h du matin. Comme une bonne soirée étudiante n’est jamais le week-end mais le jeudi soir (allez savoir pourquoi) on se retrouve avec une fin de semaine totalement déphasée et un week-end de repos s’impose. Sauf que, le week-end c’est le moment où l’on se doit de bosser à fond. Si j’avais respecté un peu plus ce boulot du week-end, je ne me serai pas retrouvée à faire des dissertations de Droit Constitutionnel jusqu’à 2h du matin en pleine semaine.
Toutes ces soirées entrainent par conséquent un résultat catastrophique sur les notes. On se retrouve parfois avec comme meilleure note un 10, et des matières avec des moyennes ne dépassant jamais 8. C’est ça le Droit, des exigences sur des matières complexes qui se travaillent.
Sur mes premiers échecs j’aurais dû encore une fois comprendre la leçon et travailler plus. Je ne l’ai pas fait, car je l’avoue j’aimais bien profiter, sortir, rencontrer des gens. J’avais besoin je pense aussi de pousser un peu plus mes limites qu’au lycée : histoire d’un soir, drague à gogo, soirée bien alcoolisée, grosses soirées tardives régulières (au lycée je faisais des nuits blanches mais ce n’était pas aussi régulier)… bref un autre sujet pour un autre article.
Les conséquences de ma 1ère L1
Vous l’aurez compris au titre de cette sous-partie, toutes ces sorties et ce manque d’acharnement ont fait que je n’ai pas validé ma L1. Mon 1er semestre n’était pas passé de peu : je me souviens très bien du jour où les résultats sont tombés en plein cour d’Anglais (où il n’y avait que les gens de mon DU, nous étions 25 à peu près, et on avait un super groupe, tout le monde s’entendait bien, c’était le DU) on s’est pour la plupart effondrés. Quelques-uns ont pleuré dont moi.
Come on ! On rebondit on se dit je validerai le 2nd ! Beaucoup plus de stresse également. Je mangeais moins, je trouve même que j’avais pas mal perdu de poids (parce que je mangeais souvent juste des nouilles le soir à 1h du matin…) et ça se voyait aussi sur ma peau. Mes joues étaient criblées de petits boutons de stress (des sortes de petits boutons blancs) que je grattais à longueur de journée. Je me grattais aussi vachement la tête. Là aussi sur mon stress il y aurait un bon article à faire.
Cependant ce n’est pas passé non plus et encore moins que le 1er. Les matières du 2nd semestre étaient en effet un peu plus poussées et donc plus dures…
Je me suis retrouvée à redoubler avec comme point manquant 0,186 : autrement dit quasi rien. Un choc, une claque. Moi qui n’avait jamais échouée de toute ma vie, de qui on disait « c’est une bonne élève elle ira loin », se retrouvait à la traine et ratait lamentablement une année qui se disait être au final la plus simple par certains.
Le plus dur dans tout ça, c’est que mon groupe d’amis de Fac (les bros toujours là aujourd’hui, vous savez ce groupe que l’on se fait et que l’on garde ad vitam aeternam) est passé en L2. Sur 6 je suis la seule à être restée derrière. Pourtant, sur pas moins de 500 élèves pour une division (il y en avait 3 à Jean Monnet) plus de la moitié ne passait pas. Plus de la moitié. Le taux de réussite était en moyenne à 44%.
…
Bien sûr, des gens arrêtaient dès le début des 1ers cours, le Droit ne plait pas à tout le monde et c’est normal. C’est si particulier qu’on accroche ou pas. Apparemment il faut dire qu’on est chiant aussi à tout le temps en parler haha.
Suite à ça, mon été a été très compliqué. Je pense, et je le dis en toute transparence ici, que j’ai fait une mini dépression pendant 3 mois, ce que j’entend par là c’est que je dormais très mal, je pleurais énormément, j’étais devenue très agaçante, et plombant pour pas mal de mes amis. D’ailleurs si vous passez par ici et que vous lisez ces lignes : je suis désolée de vous avoir fait subir ça, surtout toi Benjamin.
Ma 2ème L1 et ma L2
Après moultes tumultes dans ma vie et la reprise de ma 2nde L1 en Septembre 2016, j’ai décidé en Octobre de me reprendre en mains : petit boulot étudiant, passage du permis, nouvelle coupe de cheveux, nouveau départ.
J’ai combiné baby-sitting au début, puis 7 mois chez MACDO ensuite en plus des 5 matières que je devais repasser par semestre. Aparté, normalement je n’en avais que 4 par semestre, mais puisque que je redoublais je devais en plus me taper les matières que je n’avais pas eu étant en DU (alors que je l’avais validé lui pour le coup). BOUM surprise ! Plus de boulot que prévu…
Après des rattrapages pour des matières non juridiques en partie (économie, gestion, informatique… merci mais non merci), je suis finalement passée en L2 !
Ah la L2, cette année où les gens abandonnent bien trop souvent car elle est considérée comme terrible et parce que c’est là qu’on commence à se spécialiser un peu plus. Je l’ai passé du 1er coup (enfin avec rattrapages hein parce que j’étais une abonnée de ces derniers), sans déceptions majeures si ce n’est une : le Droit Pénal*. Vous vous souvenez, plus haut je vous avais dit que je voulais devenir avocate pénaliste, ba finalement le Droit pénal général m’a énormément déçu. Je n’ai pas accroché et je me suis dit que ce n’étais pas pour moi. J’avais aussi fait le choix d’arrêter le DU Anglais-Chinois qui me prenait trop de temps.
En revanche une nouvelle révélation est venue à moi cette année : lors d’une conférence obligatoire pour une matière intitulée Projet Professionnel (qui nous présentait au cours de 10 conférences dans l’année différents métiers juridiques) sur les professions de greffière et greffière en chef (aujourd’hui appelé Directrice de Greffe) j’ai eu un déclic et j’ai vu que ce 2nd métier était fait pour moi. Conclusion : je veux devenir Directrice de Greffe. Je vous ferai un article sur ce beau métier par la suite car sinon celui-là sera beaucoup trop long haha.
Ma L3 x2
Arrivée en L3 l’année de la vraie spécialisation entre Droit Privé et Droit Public. Pour moi le choix était simple : Droit Privé parcours Droit Civil afin de concrétiser mes attentes sur notamment la Procédure Civile. J’ai beaucoup aimé mes matières du 1er semestre comme donc Procédure Civile mais aussi Droit du Travail, ou encore bizarrement Droit pénal spécial. Sauf que la L3 je l’ai trouvé vraiment la plus difficile… Enormément de boulot, et là pour le coup je me suis pas mal mise à fond. Mes longues journées de bibliothèque (9h30-21h en moyenne TOUS LES JOURS) n’ont pas suffit et mon 2Nd semestre m’a tellement déçue sur mes 2 matières principales (Régime général des obligations* et Régimes matrimoniaux*) que j’ai eu du mal à me motiver. Je ressortais aussi d’un1er semestre tellement fatiguant que jusqu’en Février j’étais épuisée…
BOUM rattrapages, BOUM encore une fois je redoublais. Avec moins de dégâts que la 1er année malgré tout puisque je validais mon 1er semestre et n’était donc pas obligée de le continuer. J’ai choisi de mettre à profit ce temps pour enfin avoir ma 1ère expérience juridique.
II/ Première expérience professionnelle dans le milieu juridique
Partie pour trouver un stage dans un Tribunal ou à défaut dans un cabinet d’avocat, j’ai entamé mes recherches en Juillet 2019. J’ai commencé à envoyer plus d’une dizaine de mails à tous les Tribunaux qui communiquaient leurs adresses sur les sites des Cours d’Appel. J’avais entrepris cette démarche un samedi matin donc bien sûr je ne m’attendais pas à une réponse de suite. Et pourtant, dès le lundi matin un appel manqué, un message vocal et de l’espoir.
Une Directrice de Greffe, du Tribunal d’Instance* d’Aubervilliers situé dans le 93, était intéressée par mon profil, non pas pour un stage mais pour un poste de vacataire de 4 mois de Septembre à Décembre 2019. Un poste de vacataire ? Mais quel bonheur c’était bien mieux : un vacataire est une personne non titulaire d’un post, qui ne détient pas de pouvoir pour signer par exemple des papiers, mais qui est rémunérée au SMIC horaire et peut faire les mêmes taches en majeure partie qu’un titulaire.
La confirmation de ma 2nde révélation s’est faite à ce moment-là. Je crois que je n’ai jamais, ou presque, était aussi heureuse de travailler/faire quelque chose qu’à cette époque. Je me suis épanouie de A à Z au sein de cette juridiction. Je me suis à merveille entendue avec mes collègues greffières et magistrates qui m’ont épaulé, appris tellement de choses, et surtout confirmer que je voulais devenir fonctionnaire pour les Tribunaux. 4 mois passés à une vitesse monstre. Pimentés par les grèves de transports en régions parisiennes, et par un rythme stricte de boulot que je n’avais jamais vraiment eu auparavant. Les sorties étudiantes le soir jusqu’à pas d’heure en pleine semaine était terminée, il fallait que je m’organise à fond pour prendre du temps pour mes amis, mais j’avais l’avantage de rentrer et de ne pas avoir de choses à faire, ni le week-end (fini les devoirs maisons à rendre pour la semaine prochaine).
III/ La fin de mes études
J’ai pris goût très vite à ce rythme, à ce début d’émancipation financière. Le retour à la Fac en Janvier a été un peu brutal et mon petit confort s’envolait. Rapidement j’ai commencé à me dire qu’à 5 ans d’études supérieures j’en avais un peu marre en fait. Je voulais vite en finir des cours, de cette hiérarchie pédante des profs vis-à-vis de leurs élèves, parce que oui un élève en droit ne sait rien.
Je m’étais aussi aperçue qu’à défaut d’être une bonne théoricienne (à la Fac), j’étais une bonne praticienne. J’apprenais vite en travaillant au Tribunal et je me débrouillais bien. Ce qui m’a valu la chance de pouvoir assister à des audiences, à des auditions* d’évoluer dans plusieurs services sur 4 mois : CIVIL, TUTELLES majeurs*, et aussi NATIONALITES. La magistrate m’a prise sous son aile très souvent et m’a même laissé envisager d’aspirer à cette belle profession en évoluant dans ma carrière de Directrice de Greffe (le concours en interne est possible).
Le CORONA est arrivé et nous avons tous été confinés. J’ai eu mes partiels à distance, que j’ai passés avec de bonnes cette fois-ci (pas mal de 14/20) car j’ai réussi à beaucoup travailler. Et j’ai validé ce semestre avec ma meilleure moyenne depuis la L1 : 11,33/20. J’étais fière d’avoir enfin réussi.
Bien que le concours de Directrice de Greffe soit accessible dès un BAC+3, j’ai choisi de postuler, sans beaucoup d’énergie, à différents MASTER de Droit privé accès sur la procédure, en région parisienne. La sélection des MASTER étant entrée en vigueur dès Janvier 2020, je n’ai malheureusement était acceptée dans AUCUN de mes choix. Au début, je l’ai mal pris, et j’ai trouvé cela injuste. J’ai vite relativiser en me disant que si les choses arrivent, c’est pour une raison. Je n’étais probablement pas faite pour poursuivre aussi loin, et au final je n’en avais pas tant envie.
IV/ Et aujourd’hui ?
On en arrive enfin au pourquoi du comment je suis partie à Lyon haha !
Tout de suite après mes refus de MASTER, je me suis projetée et ai planifié de m’inscrire pour le concours de Directrice de Greffe (qui se déroulera pour les écrits le 8 et 9 Décembre 2020), ainsi qu’à une PREPA. J’ai opté pour la Prépa en ligne de l’Institut Rochelais, très bien noté avec un super suivi de ses élèves, et un bon taux de réussite. J’ai déjà reçu quelques manuels à ce jour et ai commencé à faire des fiches (on s’y met doucement mais sûrement hehe).
Sauf que, je ne voulais pas faire que la prépa. Je voulais renouveler mon expérience de vacataire pour 4 mois ou moins. Déjà pour me refaire un peu d’argent hein, mais aussi pour bien être dans le bain pour le concours.
Si j’ai choisi de postuler à Lyon, c’est parce que mon chéri Benjamin a été reçu aux IRA* de Lyon et devait donc emménager dans cette ville pour la fin de l’été et y resté pour un minimum de 6 mois. Après 4 ans de relation solide, Ben m’a proposé de venir avec lui et qu’on emménage ensemble. Un bon en avant pour nous qui nous faisait de l’œil depuis la fin du confinement que l’on avait passé ensemble sans nos parents. J’ai hésité un peu je l’avoue car ça impliquait de partir et de laisser mes parents et mes amis. Puis, j’ai décidé de me lancer dans cette nouvelle vie : le début de mon indépendance financière.
Très vite le Tribunal Judiciaire de Lyon m’a contacté pour passer un entretien le 27 juillet. Je devais recevoir une réponse en fin de semaine suite à cet entretien, mais le week-end toujours rien… Je partais en Haute-Savoie dès le samedi et j’avais peur de ne pas être prise. Le Tribunal de Nanterre m’avait entretemps proposé un contrat aussi. Le lundi matin pour être fixée et faire mon 1er choix de vie vraiment conséquent (rester sur Paris ou partir à Lyon loin de tous) j’ai envoyé un mail à la RH de Lyon : et j’ai été prise.
On a fêté ça avec mes amies, j’ai appelé mes proches pour leur annoncer la bonne nouvelle, et j’étais soulagée. Un nouveau départ dans une toute autre ville je pense que c’est ce dont j’avais besoin. M’établir ailleurs, me débrouiller par moi-même (ne serait que pour le déménagement que je vous raconterais bientôt sur le blog) et voir de quoi j’étais capable.
Aujourd’hui, je ne regrette pas du tout ce choix. J’ai au bout de 2 semaines, déjà fait mes preuves, gagnée la confiance de mes collègues, me suis faite une amie vacataire, ai sympathisé avec des amis de la promo de Benjamin, et accroché avec Lyon. Je m’y sens bien. Je suis heureuse.
V/ Et demain ?
De quoi demain sera fait, je ne peux en être sûre, en tout cas ce dont je suis sûre c’est que je n’étais jamais été aussi bien dans une profession. Je suis boostée à fond pour le concours en Décembre. Si ça ne passe pas ? Tant pis, j’ai déjà prévu de passer le concours de Greffière en Mars 2021. Je compte bien réussir et je ferai tout pour.
Ce week-end comme beaucoup d’autres grâce à mon abonnement TGV MAX, je quitte Lyon pour, non pas retourner sur Paris cette fois-ci, mais voir mes parents à Hyères qui sont en vacances là-bas. Je compte bien profiter à fond de ce beau week-end que je vous partagerais ici et sur Instagram.
D’ailleurs à l’heure où je termine ces lignes, le train arrive bientôt… Pour conclure sur mon parcours depuis toutes ces années : j’ai connu de gros échecs en Droit qui m’ont cependant rendue plus forte, je suis moins stressée aujourd’hui et ai réussi à travailler dessus. Je n’ai pas eu un parcours tout lisse comme vous l’aurez lu, mais peu importe, maintenant je sais ce que je veux, et qui je suis. Je me suis fait aussi beaucoup d’amis formidables sur qui je peux compter, et j’ai un chéri et des parents incroyables.
A 23 ans je trouve que je m’en suis pas mal tirée, et j’aspire à continuer sur cette bonne lancée pour le reste de ma vie…. Je vous souhaite de réussir dans votre vie sur tous les plans possibles ! Je vous embrasse et vous dit à bientôt pour un prochain post.
Lexique :
Assises : Cour de Justice qui juge les crimes
Auditions : la juge des tutelles reçoit la personne à protéger ainsi que certains membres de sa famille qu’elle va écouter pour voir quelle mesure prendre. Elle rendra suite à cela une décision.
Civil : S’occupe des litiges d’expulsion, arriérés de loyers, tout ce qui se rapporter à l’immobilier, aux conflits entre voisins… etc.
Constitutionnel : le droit issu de la Constitution, un texte juridique qui régit les grandes règles de notre Etat et qui consacre des principes généraux du Droit (comme l’interdiction de la peine de mort par exemple).
Droit Pénal : régit les infractions (contraventions (les moins graves), les délits, et enfin les crimes).
Droit Privé : qui s’occupe de régler les différends (les litiges) entre les particuliers (pénal, civil…), qui touche également aux Contrats, aux règles des entreprises…
Droit Public : qui touche à l’Etat, et au lien entre les particuliers et ce dernier. Qui régit les Institutions publiques.
DU : Diplôme Universitaire, qui se combine avec une licence.
IRA : Institut Régional Administratif, concours de la fonction publique catégorie A. Plusieurs écoles se trouvent en France dont une à Lyon.
Majeures : matières principales à la Fac qui s’accompagnent de travaux dirigés (des cours d’1h30 en dehors des amphis et en petit groupe où les élèvent peuvent interagir avec un professeur appelé « chargé de TD »)
Mineures : l’inverse des majeures, uniquement des cours d’amphi.
Plaider : avocat qui défend son affaire lors d’une audience (communément lors d’un jugement)
Régime Général des Obligations : les contrats et leur application en droit civil et ou droit des sociétés
Régimes matrimoniaux : les contrats de mariage.
Tribunal d’Instance : ancien tribunaux (avant la réforme de 2020) qui comprenaient des services civil, tutelles, nationalité, saisies rémunérations, injonctions de payer.
Tutelles majeurs : qui met en place des dispositions pour les adultes ne pouvant plus se gérer seul (personnes en situation de handicap) ou qui ne peuvent plus gérer leurs finances par exemple (personnes en EHPAD).